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LE
1er JANVIER:
"STE-MARIE
MERE DE DIEU"
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Tu es toute belle,
Ô Vierge Marie!
"Réjouis-toi,
Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec Toi"
(Luc 1, 28)
Fête de sainte
Marie Mère de Dieu, 1er janvier
Le 1er janvier est la première fête mariale de la liturgie romaine. 8 jours après la Nativité du Seigneur, l'Eglise a célébré la circoncision de l'enfant et la grandeur de la maternité de la Vierge Marie son plus grand titre d'entre tous
"Lorsque les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent l'un à l'autre : « Allons jusqu'à Bethléem constater cet événement que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils s'y rendirent en hâte, et trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la crèche." (Lc 2, 15)
C'est le Pape Pie XI qui institua cette fête pour l'Eglise universelle en 1932, commémorant ainsi le quinzième centenaire du Concile d'Ephèse (22 juin 431) [1].
Ce Concile fut très célèbre dans l'histoire de l'Eglise, puisque le dogme de la maternité divine de Marie y fut déclaré solennellement afin de répondre aux attaques véhémentes de Nestorius qui niait cette vérité de foi.
Comme la liturgie
de Noël chante les gloires de Marie au jour octave de la
Nativité,
c'est-à-dire huit jours après Noël, il convient parfaitement
de célébrer la fête de la maternité divine en
ce jour plutôt qu'un autre. L'Esprit-Saint qui guide
l'Eglise pourvoit
ainsi à tous les détails
de la divine liturgie
!
Livre des Nombres 6,22-27.
Le Seigneur dit à Moïse :
« Voici comment Aaron et ses descendants béniront les
fils d'Israël :
'Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se
penche vers toi !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte
la paix ! '
C'est ainsi que mon nom sera prononcé sur les fils d'Israël,
et moi, je les bénirai. »
Psaume 67(66),2b.3.5abd.7.8b.
Que son visage s'illumine pour nous ;
et ton chemin sera connu sur la terre,
ton salut, parmi toutes les nations.
Que les nations chantent leur joie,
car tu gouvernes le monde avec justice ;
sur la terre, tu conduis les nations.
La terre a donné son fruit ;
Dieu, notre Dieu, nous bénit.
Et que la terre tout entière l'adore !
Prières
Vierge très sainte et immaculée, ma Mère, ô Marie, à vous qui êtes la Mère de mon Seigneur, le refuge des pécheurs, j'ai recours à vous aujourd'hui, moi, le plus misérable de tous. Je vous vénère, ô grande Reine, et je vous remercie de toutes les grâces que vous m'avez faites jusqu'ici, spécialement de m'avoir délivré de l'enfer, que j'ai si souvent mérité. Je vous aime, ô ma Souveraine très aimable, et pour votre amour, je m'engage à vous servir toujours, et à faire tous mes efforts pour que vous soyez aussi aimée par les autres. Je place en vous toutes mes espérances, tout mon salut. Agréez moi pour votre serviteur, et recevez-moi sous votre protection, ô Mère des miséricordes. Et puisque vous êtes si puissante auprès de Dieu, délivrez-moi de toutes les tentations ou obtenez-moi la force de les vaincre jusqu'à la mort. O ma Mère, par l'amour que vous portez à Dieu, je vous prie de m'assister toujours, mais surtout au dernier moment de ma vie. Ne m'abandonnez point que vous ne me voyez en sûreté au ciel, occupé à vous bénir et à chanter vos miséricordes pendant toute l'éternité. Ainsi je l'espère.
Saint Alphonse-Marie de Ligori
O Jésus, vivant
en Marie, venez et vivez en votre serviteur,
dans votre esprit
de sainteté, dans la plénitude de votre puissance,
dans la perfection
de vos voies, dans la vérité de vos vertus,
dans la communion
de vos divins mystères ;
dominez toute puissance
ennemie dans votre Esprit,
à la gloire
du Père.
Jean-Jacques Olier
Souvenez-vous, ô
très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu
dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection,
imploré
votre assistance et réclamé votre secours, ait été
abandonné. Animé d'une pareille confiance, ô Vierge
des vierges, ô ma Mère, j'accours vers vous, et gémissant
sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos
pieds. O Mère du Verbe Incarné, ne méprisez pas mes
prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les
exaucer.
Historique
Alors que de nombreux hérésiarques, dès les premiers siècles de l'Eglise, avaient mis en doute la divinité du Christ, il fallut, au siècle qui suivit celui d'Arius, que d'autres missent en doute son humanité. Ainsi, Apollinaire, un des plus farouches adversaire de l'arianisme, s'écria-t-il : A quoi bon une âme d'homme entre le Verbe de Dieu et la chair qu'il daigne revêtir et vivifier pour notre salut ? Il peut bien directement mouvoir cette chair et par elle accomplir la rédemption du monde. N'est-ce pas en ce sens que saint Jean dit nettement que le Verbe s'est fait chair (Evangile selon saint Jean I 14) ?
Or, si le Seigneur n'avait comme nous une âme vivante, intelligente et libre, il ne serait réellement un homme, son corps ne serait qu'un mécanisme incapable de mérite, impuissant à opérer notre rédemption. Assurément, l'Eglise professe depuis toujours que Jésus-Christ est à la fois vrai Dieu et vrai homme, mais il reste que le mode de cette union de la divinité à l'humanité resta longtemps obscur et que, jusqu'au milieu du V° siècle, les formules pour l'exprimer furent trop souvent vagues, voire inexactes et qu'il fallut que surgît une nouvelle hérésie pour que l'on précisât mieux le dogme en définissant mieux le mystère de l'Incarnation.
On se souvient de ce jour de 428 où un prêtre d'Antioche, Anastase, prêchant à Constantinople devant le patriarche Nestorius dont il était le syncelle, c'est-à-dire l'officier de l'Eglise de Constantinople qui demeurait continuellement près du patriarche pour rendre témoignage de toutes ses actions, affirma : Que personne n'appelle Marie Mère de Dieu, car Marie appartenait à la race humaine, et il est impossible que d'une créature humaine ait pu naître un Dieu.
On imagine sans peine que l'émoi fut grand parmi les auditeurs et l'on pressait le patriarche qui ne disait mot de désapprouver le prédicateur. Les conversations firent si grand bruit que le patriarche promit une explication catégorique pour le jour de Noël : lusieurs d'entre vous, dit-il alors, souhaitent apprendre de moi-même s'il faut donner à la Vierge Marie le titre de Mère de Dieu ou celui de Mère de l'homme. Qu'ils écoutent ma réponse : Dire que le Verbe divin, seconde personne de la sainte Trinité, a une mère, n'est-ce pas justifier la folie des païens qui donnent des mères à leurs dieux ? Dieu, pur esprit, ne peut avoir été engendré par une femme ; la créature n'a pu engendrer le Créateur. Non, Marie n'a point engendré le Dieu par qui est venue la rédemption des hommes ; elle a enfanté l'homme dans lequel le Verbe s'est incarné, car le Verbe a pris chair dans un homme mortel ; lui-même n'est pas mort, il a ressuscité celui dans lequel le Verbe s'est incarné. Jésus est cependant un Dieu pour moi, car il renferme Dieu. J'adore le vase en raison de son contenu, le vêtement en raison de ce qu'il recouvre ; j'adore ce qui m'apparaît extérieurement, à cause du Dieu caché que je n'en sépare pas. C'était-là une hérésie formelle : si le Verbe est dans l'homme, si l'homme ne fait que renfermer le Verbe, Jésus-Christ n'est donc pas vrai Dieu et vrai homme. Nestorius dit qu'il y a en Jésus-Christ deux personnes : le Verbe, Fils éternel de Dieu, avec tous les attributs divins, et l'homme, le fils de Marie, avec toutes les facultés humaines. Marie ne peut avoir engendré que la personne humaine et l'on peut l'appeler Mère du Christ, mais, en aucune façon, Mère de Dieu.
Le rhéteur Eusèbe qui devait plus tard devenir évêque de Dorylée, interrompit un jour la prédication du patriarche puis, fort de l'appui populaire, afficha sur les portes de Sainte-Sophie, la contestatio avant que saint patriarche Cyrille d'Alexandrie, sage, énergique, impérieux et véhément n'allât dénoncer au pape la théologie de Nestorius. Un synode romain prononce la sentence de déposition et confie à l'autorité de saint Cyrille le soin de l'exécuter. Après avoir été condamné par un synode alexandrin, Nestorius demande à l'Empereur Théodose II de convoquer un concile général qui se réunit à la Pentecôte 431, à Ephèse où la tradition voulait que Marie s'endormît avant d'être transportée aux cieux en assomption.
Sous la présidence de saint Cyrille d'Alexandrie, près de deux cents évêques citèrent à comparaître Nestorius qui refusa et l'hérésiarque fut condamné : forcés par les saints canons et par les lettres de notre très saint Père et collègue Célestin, évêque de Rome, nous avons dû, avec des larmes, en venir à cette triste sentence. Le Seigneur Jésus-Christ que l'impie Nestorius a blasphémé, décide par le saint concile que Nestorius est privé de la dignité épiscopale et de la communion sacerdotale.
Les évêques Arcadius et Projectus, accompagnés du prêtre Philippe, qui représentaient le Pape, arrivèrent deux jours après la sentence et, à l'ouverture de la deuxième session (10 juillet) y lurent une lettre de Célestin qui corroborait la décision du concile. Au printemps de 433, sous l'autorité de Théodose II, tous se réunirent sous une même confession de foi rédigée par le patriarche Jean d'Antioche et, plus tard, approuvée par Sixte III : Nous confessons donc notre Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, Dieu parfait et homme parfait, composé d'une âme raisonnable et d'un corps, engendré du Père avant les siècle selon la divinité, né en ces derniers jours, pour nous et pour notre salut, de la Vierge Marie selon l'humanité, consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l'humanité. Car de deux natures l'union s'est faite. C'est pourquoi nous affirmons un Christ, un Fils, un Seigneur. En raison de cette union sans confusion, nous confessons la sainte Vierge Mère de Dieu, parce que le Dieu Verbe s'est incarné et s'est fait homme, et que, dès l'instant de sa conception, il s'est uni le temple qu'il avait pris d'elle. Les paroles des évangiles et des apôtres sur le Seigneur, nous savons que les théologiens les ont tantôt connues pour communes comme dites d'une seule personne, tantôt séparées comme dites de deux natures, les unes convenant à Dieu selon la divinité du Christ, les autres, humbles, selon l'humanité.
Puisqu'il n'y a en
Jésus-Christ qu'une seule personne, Marie est la mère cette
personne, et puisque cette personne est la personne du Fils
de Dieu, Marie
est véritablement Mère de Dieu. A l'instant même où
elle acquiesça à la parole de l'archange, le Saint-Esprit
forma de sa chair virginale une chair capable de recevoir
une âme
humaine et, à ce même instant, cette chair, vivifiée
par cette âme raisonnable, fut unie substantiellement au
Verbe divin.
Puisque la nature humaine du Seigneur entra ainsi, dès que
formée
au sein de Marie, dans la personne du Verbe, cette personne
est née
de Marie. Certes, Marie n'a pas enfanté la nature divine,
mais Dieu
le Père n'a pas davantage engendré la nature humaine du
Verbe
Incarné, ce qui n'empêche pas, qu'à cause de l'unité
de la personne de Jésus-Christ, le Père a pu dire de l'homme
que Jean-Baptiste baptisait dans les eaux du Jourdain :
Celui-ci est mon
Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute ma faveur (Saint
Matthieu III
17 ; saint Marc I 11 ; saint Luc III 22.).
Alors que de nombreux
hérésiarques, dès les premiers siècles de l'Eglise,
avaient mis en doute la divinité du Christ, il fallut, au
siècle
qui suivit celui d'Arius, que d'autres missent en doute son
humanité.
Ainsi, Apollinaire1, un des plus farouches adversaire de
l'arianisme, s'écria-t-il
: A quoi bon une âme d'homme entre le Verbe de Dieu et la
chair qu'il
daigne revêtir et vivifier pour notre salut ? Il peut bien
directement
mouvoir cette chair et par elle accomplir la rédemption du
monde.
N'est-ce pas en ce sens que saint Jean dit nettement que le
Verbe s'est
fait chair 2 ? Or, si le Seigneur n'avait comme
nous une âme vivante,
intelligente et libre, il ne serait réellement un homme, son
corps
ne serait qu'un mécanisme incapable de mérite, impuissant
à opérer notre rédemption. Assurément, l'Eglise
professe depuis toujours que Jésus-Christ est à la fois vrai
Dieu et vrai homme, mais il reste que le mode de cette union
de la divinité
à l'humanité resta longtemps obscur et que, jusqu'au milieu
du V° siècle, les formules pour l'exprimer furent trop
souvent
vagues, voire inexactes et qu'il fallut que surgît une
nouvelle hérésie
pour que l'on précisât mieux le dogme en définissant
mieux le mystère de l'Incarnation.
Donc, pour aller
à Jésus, nous sommes invités à passer par Marie,
ainsi que par Joseph, son époux. Marie met au monde son
Enfant nouveau-né,
et elle apparaît comme notre médiatrice auprès de son
divin Fils !
Marie est Mère de Dieu, et cette mission unique et toute spéciale lui permet, grâce à Dieu, d'être notre intermédaire entre Dieu et nous.
Quelle richesse dans ce titre de Mère de Dieu ! Ce privilège est unique, car Jésus, le Fils de Dieu, n'a qu'une seule Mère, comme chaque homme, comme chaque femme qui vient au monde. C'est pourquoi la maternité divine fait de Marie notre médiatrice auprès du Christ, qui est Dieu et Homme tout ensemble.
Tous, nous devons
aller à Jésus par Marie, car la place qu'elle occupe dans
l'Eglise est unique et sans égale : Marie est, par sa
maternité
divine, la première de
tous les fidèles
du Christ !
Huit jours après
la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous
célébrons
sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps
et âme par l'Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans
l'orbite de la paternité divine. C'est pourquoi le concile
d'Ephèse
en 431, la proclama la Theotokos, la Mère de Dieu, puisque
son fils
est Dieu.
La Vierge. Murillo (1617-1682).La vie de la Sainte Vierge […] nous apprend que, comme saint Josémaria l’a écrit, il n’y a pas de raison pour que la sainteté et la grandeur se manifestent « par des actions voyantes, mais par un sacrifice quotidien, silencieux et caché […] Si nous voulons devenir « divins », si nous voulons nous revêtir de la plénitude de Dieu, il nous faut commencer par être très humains, en assumant face à Lui notre condition d’hommes ordinaires, et en sanctifiant notre apparente petitesse. Ainsi vécut Marie. Celle qui est pleine de grâces, qui est l’objet de toutes les faveurs de Dieu, qui a été établie au-dessus des anges et des saints, a mené une existence normale ».
Tel est, en effet, un des traits essentiels de l’existence terrestre de Notre Dame et, par suite, de l’appel à une vie sainte qui résonne à partir d’elle. C’est une des vérités splendides et simples que l’on découvre quand on pénètre dans le foyer de Jésus, Marie et Joseph à Nazareth. Celui qui veut servir Dieu et lui plaire peut trouver son Créateur, son Rédempteur et son Sanctificateur dans la vie courante, au milieu du travail quotidien et des activités les plus ordinaires. Il est possible, comme la vie de Marie le montrée toute évidence, d’être complètement plongé dans les occupations de chaque jour et, en même temps, de les diviniser. Il est possible d’être « contemplatifs au milieu du monde », de maintenir une fréquentation intime de Dieu au travers des activités normales de notre journée.
Pour atteindre cet objectif, il faut s’efforcer de rapporter sa conduite à Dieu. Si la grandeur de la tâche nous impressionnait à un moment donné, un regard à la réponse fidèle de la Sainte Vierge pourrait nous stimuler. N’oublions pas en outre que ce n’est pas seulement son témoignage que nous avons entre les mains comme un trésor, mais elle-même, car elle règne avec son Fils dans les cieux et se montre toujours prête à venir à notre aide par sa protection et son affection maternelles. À peine l’avons-nous invoquée, et même avant, que Marie vient à notre secours, même si sa protection efficace et affectueuse reste cachée à nos yeux avec une fréquence incroyable.
Il est possible, comme la vie de Marie le montrée toute évidence, d’être complètement plongé dans les occupations de chaque jour et, en même temps, de les diviniser.Pensons aussi que le chemin de la très Sainte Vierge, tout comme celui de don Fils, ne fait pas l’économie de la Croix. […] Nous ne devons pas avoir peur de la Croix, car, si nous regardons et suivons Marie, nous y découvrions, comme elle, la joie qui saisit l’âme quand elle s’oublie elle-même pour se confier à l’amour rédempteur de Jésus. Sa maternité, vécue de façon suprême à côté de son Fils au Calvaire, est une invitation, forte et pleine de délicatesse, qu’elle nous adresse à tous pour que nous sachions lui tenir compagnie et, l’accueillant comme Mère, participer de son don à Dieu pour le salut du monde […].
Nous découvrirons cette riche aventure de la Croix dans l’effort de compréhension et de générosité quotidiennes envers autrui ; dans les petits services, même s’il en coûte de les rendre, propres à la vie en famille, à la vie de travail ou en société ; dans la pénitence et le sacrifice, recherchés et aimés dans les occupations habituelles ; dans le témoignage joyeux et simple de sobriété, d’amour de la sainte pureté, de solidarité dans la souffrance et les besoins de tous, en particulier des plus faibles ; dans l’éloignement de toute occasion de péché, dans la fuite des tentations et dans le retour rapide à Dieu par la conversion, au moyen de la confession sacramentelle. Marie représente à nous, comme Jean-Paul II l’a indiqué, telle une lumière et une aide spéciales pour retourner à la maison du Père, pour parcourir le chemin qui, du repentir pour nos péchés, nous conduit à la joie de nous savoir enfants de Dieu.
C'est dans ce jour
béni que la terre voit couler les prémices du Sang divin
qui doit purifier et sauver l'humanité déchue; Jésus,
le huitième jour après Sa naissance, Se soumet à la
Circoncision, et commence à souffrir pour nous. -- La
Circoncision
était le signe de l'alliance faite autrefois par le Seigneur
avec
Abraham; et le peuple juif, descendant de ce grand
patriarche, avait toujours
été fidèle à cette pratique sacrée,
considérée comme l'initiation au service du vrai Dieu.
L'enfant,
dans la loi ancienne, devenait enfant de Dieu par la
Circoncision, comme
il devient, d'une manière plus parfaite, enfant de Dieu dans
la
loi nouvelle par le Baptême. Jésus, Fils de Dieu et la
Sainteté
même, n'avait nul besoin de Se soumettre à une loi dure et
humiliante, faite pour les hommes pécheurs. Mais le double
but de
Sa venue sur la terre Lui fait accepter de grand coeur ce
premier sacrifice;
Il Se montre, en ce jour, à la fois, notre Sauveur et notre
Modèle:
Sauveur, Il inaugure l'oeuvre de notre rédemption; Modèle,
Il nous apprend à aimer la loi de Dieu, à la garder
fidèlement,
à ne point chercher de vains prétextes pour excuser notre
lâcheté et nos désobéissances, et à guérir
notre orgueil par la pratique de l'humilité. -- La
Circoncision
corporelle cache, du reste, pour le chrétien, un beau et
grand mystère,
car elle est l'image de la Circoncision spirituelle qui
consiste à
circoncire notre coeur de toutes ses coupables affections, à
détruire
en nous le péché et les passions mauvaises et à vivre
d'une vie surnaturelle.
L'Apôtre saint
Paul a creusé à fond le sens spirituel de la Circoncision
charnelle; les Pères et les auteurs spirituels n'ont eu qu'à
commenter les textes si suggestifs de ses Épîtres: "La vraie
Circoncision, dit-il (Rom. II, 28), n'est pas celle qui
paraît dans
la chair; la circoncision est celle du coeur, dans l'esprit,
et non dans
la lettre." -- "Dans le Christ Jésus, ni circoncision, ni
incirconcision
n'ont de valeur, mais bien la foi, qui est agissante par la
charité.
Ce qui est tout, c'est d'être une nouvelle créature (Gal.
V, 6; VI, 15)." -- "En Jésus-Christ vous avez été
circoncis d'une circoncision non faite de main d'homme, de
la circoncision
du Christ, par le dépouillement de ce corps de chair (Col.
II, 11)."
Toute la doctrine du grand Apôtre se résume à montrer
que l'Ancienne loi n'était qu'une figure et une préparation
de la Loi du Christ, que toute la vie chrétienne consiste à
renoncer à la chair avec ses convoitises pour vivre
intérieurement
de la vie de l'esprit, et que ceux-là seuls sont vraiment au
Christ
qui le suivent dans la voie du sacrifice. C'est tout
l'Évangile
lui-même.
Prières
Vierge très
sainte et immaculée, ma Mère, ô Marie, à vous
qui êtes la Mère de mon Seigneur, le refuge des pécheurs,
j'ai recours à vous aujourd'hui, moi, le plus misérable de
tous. Je vous vénère, ô grande Reine, et je vous remercie
de toutes les grâces que vous m'avez faites jusqu'ici,
spécialement
de m'avoir délivré de l'enfer, que j'ai si souvent mérité.
Je vous aime, ô ma Souveraine très aimable, et pour votre
amour, je m'engage à vous servir toujours, et à faire tous
mes efforts pour que vous soyez aussi aimée par les autres.
Je place
en vous toutes mes espérances, tout mon salut. Agréez moi
pour votre serviteur, et recevez-moi sous votre protection,
ô Mère
des miséricordes. Et puisque vous êtes si puissante auprès
de Dieu, délivrez-moi de toutes les tentations ou
obtenez-moi la
force de les vaincre jusqu'à la mort. O ma Mère, par l'amour
que vous portez à Dieu, je vous prie de m'assister toujours,
mais
surtout au dernier moment de ma vie. Ne m'abandonnez point
que vous ne
me voyez en sûreté au ciel, occupé à vous bénir
et à chanter vos miséricordes pendant toute l'éternité.
Ainsi je l'espère.
"MAGNIFICAT"
Mon âme exalte
le Seigneur, exulte mon esprit
en Dieu mon Sauveur!
Il s'est penché
sur son humble servante;
désormais
tous les âges me diront bienheureuse.
Le puissant fit pour
moi des merveilles;
Saint est son Nom!`
Son amour s'étend
d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant
la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants
de leurs trônes,
il élève
les humbles.
Il comble de biens
les affamés,
renvoie les riches
les mains vides.
Il relève
Israel, son serviteur, il se souvient de son amour, de la
promesse faites
à nos pères,
en faveur d'Abraham
et de sa race, à jamais.
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