SES CITATIONS
« Toutes les femmes sont
belles Et méchantes et cruelles Mais elles
nous font si bien l'amour
Que Dieu leur pardonne D'avoir
brisé des hommes »
[ Michel Sardou ] - Paroles de
la chanson Dans la même année
« Quand on est dix ou douze,
Que les verres s’entrechoquent, On ne voit
plus les problèmes. »
[ Michel Sardou ] - Paroles de
la chanson La java de Broadway
« Etre artiste ne veut pas
dire être un imbécile. »
[ Michel Sardou ] - Extrait
d’une émission sur La 5è - Janvier 1988
« Ce qu’on fait sur scène est
intransmissible. Les chanteurs n’ont pas
d’héritiers. »
[ Michel Sardou ]
"BIOGRAPHIE"
Les débuts (1965-1970)
Après avoir tourné en tant que figurant dans
le film Paris brûle-t-il ? de René Clément en
1965, Michel Sardou décroche un premier
contrat avec la maison de disques Barclay
Records. Il débute dans la chanson la même
année avec le 45 tours Le Madras coécrite avec
ses amis Michel Fugain et Patrice Laffont.
Cette chanson qui est une charge contre le
mouvement hippie lui offre un premier passage
à la télévision, durant lequel il est
confronté à un jury, dans lequel figure
l'acteur Jean Yanne. Ces derniers ne
l'estiment pas capable de percer dans le monde
de la chanson, la sortie du Madras passant
incognito. S’ensuit une série de 45 tours, qui
petit à petit, font connaître ce nouveau venu
dans la chanson (il n’a pas encore vingt ans),
sans pour autant rencontrer de véritable
succès commercial.
L'année 1966 est le théâtre de deux événements
majeurs de sa jeunesse : il rencontre Jacques
Revaux, qui deviendra son plus fidèle
collaborateur et le compositeur de nombreuses
chansons, dont beaucoup deviendront des
classiques5 de son répertoire. Il est aussi
arrêté par des gendarmes, pour avoir oublié de
répondre au recensement militaire, dans la
salle de Bobino où il assure la première
partie du spectacle de François Deguelt.
Conduit à la caserne de Montlhéry, il doit
assumer dix-huit mois de service militaire
(cette expérience lui inspirera, cinq ans plus
tard, la chanson satirique Le Rire du
sergent).
Sa carrière est réellement lancée en 1967,
avec le titre Les Ricains, aussitôt censuré :
alors que la France est sortie de l’OTAN un an
plus tôt, et que la guerre du Viêt Nam
provoque une vague d’antiaméricanisme, Michel
Sardou chante le devoir de reconnaissance
envers les États-Unis sans qui, affirme-t-il,
« vous seriez tous en Germanie »N 1/À parler
de je ne sais quoi/À saluer je ne sais qui »,
claires allusions à la Libération de 1944 par
les forces alliées. La chanson n'est pas du
goût du Président de la République Charles de
Gaulle qui recommande sa non diffusion à
l'ORTF.
Cet épisode confère au chanteur une notoriété
nouvelle mais encore fragile. Elle jette
surtout les bases de son style futur. Entre
1967 et 1970, il peine néanmoins à rencontrer
un franc succès ; seule la chanson Petit
obtient un succès d'estime. Devant
l’enchaînement de 45 tours au succès très
mitigé, Eddie Barclay décide en 1969 de
résilier son contrat, ne l'estimant « pas fait
pour ce métier »12 (ce même jour, Barclay
congédie également Pierre Perret).
Le 27 juin 1969, Michel Sardou signe avec la
maison de disque Tréma, un label
discographique créé la même année par Jacques
Revaux et Régis Talar afin de produire les
disques du chanteur.
L'ascension (1970-1975)
1970 est l’année qui le propulse véritablement
au rang de vedette. Il enregistre l'album
J'habite en France, dont est extrait le 45
tours qui deviendra son premier grand succès
radiophonique et commercial : Les Bals
populaires. Alors qu’il n'en voulait
initialement pas, cette chanson le place en
première place du hit-parade et termine
quatrième plus gros succès de l'année 1970. Il
retrouvera cette place à deux reprises dans
l’année, avec les tubes J’habite en France et
Et mourir de plaisir.
Le style de l’album J'habite en France, qui
obtient le prix de l'Académie Charles-Cros
remis par le Président de la République
Georges Pompidou en 1971, vaut à Sardou d'être
classé dans la catégorie « chanteur populaire
». La chanson du même nom l’impose même comme
le chanteur de la « France profonde » aux yeux
des médias. C’est une image dont il ne se
débarrassera jamais au cours de sa carrière,
bien qu’il ne se soit pas éternisé dans le
registre de la chanson à boire.
Les Bals populaires ont cependant ouvert la
voie à une décennie de succès permanent : à
chaque sortie d’album, Sardou se hisse dans
les premières places du hit-parade. C’est le
cas avec Le Rire du sergent (1971), Le
Surveillant général (1972), et en 1973, avec
La Maladie d'amour. Cette chanson reste à ce
jour son plus gros succès radiophonique,
l'album du même nom restant 21 semaines en
tête des ventes, un record pour l'époque.
Cette réussite sera confirmée par le succès
rencontré par les chansons qui suivront : Les
Vieux Mariés, Les Villes de solitude (1973),
Une fille aux yeux clairs (1974).
Parallèlement, sa première fille, Sandrine,
naît le 15 janvier 1970. En 1971, Michel
Sardou se produit pour la première fois à
l'Olympia, confirmant son statut de vedette.
Parallèlement à sa popularité, le chanteur
fait l’objet de polémiques de plus en plus
vives. Des voix féministes, dont le Mouvement
de libération des femmes, s’élèvent contre les
chansons Les Villes de solitude, où Sardou se
mettant dans la peau d'un homme sous l'emprise
de l'alcool, chante « J'ai envie de violer des
femmes, de les forcer à m'admirer » et Les
Vieux Mariés, au ton perçu comme très
patriarcal en raison des vers suivants : « Tu
m'as donné de beaux enfants, tu as le droit de
te reposer maintenant ». Ces militantes
manifestent fréquemment devant les salles où
le chanteur doit se produire.
Sa seconde fille Cynthia voit le jour le 4
décembre 1973. Un fils, Romain, lui naît le 6
janvier 1974 de sa relation avec Élizabeth
Haas, dite « Babette », qu'il épousera par la
suite.
Durant l'été 1974, Johnny Hallyday et Michel
Sardou se produisent ensemble, le 3 août, aux
arènes de Béziers et le 28 à la patinoire de
Genève. L'ordre d'entrée en scène est joué aux
dés par les deux protagonistes... Sardou joue
en première partie et Hallyday assure la
seconde. Il le rejoint pour le final et pour
La Musique que j'aime et Johnny B. Goode
interprétés en duos.
Le chanteur se produit une deuxième fois à
l'Olympia du 26 décembre 1974 au 2 février
1975, spectacle dont Carlos assure la première
partie.
En novembre 1975, sort le 45 tours Le France,
chanson dans laquelle Sardou s'exprime au nom
du paquebot du même nom, à cette époque amarré
à un quai du port du Havre, alors que le
gouvernement de Jacques Chirac a annoncé
mettre fin à la prise en charge de son déficit
: « Ne m'appelez plus jamais France/La France,
elle m'a laissé tomber », chante-t-il. La
chanson, qui deviendra par la suite un grand
classique de son répertoire, se vend à plus
d’un million d’exemplaires et lui vaut d'être
salué par les syndicats et le Parti communiste
français20, malgré son image de chanteur
engagé à droite et les hostilités qui les
avaient déjà séparés. En signe de rétorsion,
Valéry Giscard d'Estaing a lancé contre lui
une procédure de redressement fiscal, comme
l'expliquera plus tard le chanteur21. Cette
chanson précède un album — La Vieille — qui,
malgré son succès, causera au chanteur bien
des désagréments.
Succès et controverses (1976-1977)
L’année 1976 débute sous de mauvais auspices
pour Michel Sardou, son père décède en
janvier.
Il se lance dans l'édition d'un magazine; M.S.
Magazine dans un esprit de rivalité et même de
polémique avec Claude François qui avait
repris Podium, et en avait fait un magazine à
succès. Cinq numéros paraissent entre le
premier janvier et le mois de juin 1976; après
avoir suscité moquerie et controverse le
journal disparaît dans l’indifférence
générale, gouffre financier pour Michel Sardou
qui avait investi plus de deux millions et
demi de francs.
En outre, malgré le grand succès public de
l'album La Vieille – qui dépasse le million
d'exemplaires vendus –, plusieurs titres
susciteront la polémique : J’accuse, Le Temps
des colonies et surtout Je suis pour, lui
vaudront de nombreux déboires.
Avec Le Temps des colonies, Sardou se voit
accusé de faire l’apologie d’un colonialisme
primaire et raciste. Les radios refusent de
diffuser le titre, sauf France Inter — qui ne
le passera qu’une seule fois. Le quotidien
Libération commente alors au sujet de la
chanson : « Le fascisme n’est pas passé et
Sardou va pouvoir continuer à sortir ses
sinistres merdes à l’antenne. »
Le caractère social des chansons de l'album ne
se limite pas à celles-ci : il s’étend jusqu'à
Je suis pour, chanson qui évoque un père dont
l’enfant a été assassiné et qui clame à cor et
à cri : « Tu as tué l’enfant d’un amour, je
veux ta mort, je suis pour ». Le titre sort en
pleine affaire Patrick Henry et met
définitivement le feu aux poudres, Sardou se
voyant accusé de faire l’apologie de la peine
de mort. Le chanteur s’en est pourtant
toujours défendu en prétendant illustrer la
loi du talion.
Alors que le chanteur semble se positionner
nettement à droite, ses principaux détracteurs
sont Libération, Rouge et Le Quotidien du
Peuple, trois journaux marqués à gauche.
Sardou déchaîne des batailles éditoriales,
comme dans les colonnes de L'Humanité, mais il
suscite également de profondes interrogations
sur le sens sociologique de son succès. Dans
Rouge, on peut lire par exemple :
« Le propre d’un chanteur comme Sardou est
d’être parvenu à donner forme à une chanson
réactionnaire, au sens fort du mot. Il exprime
les effets de la crise des valeurs et de
l’idéologie traditionnelle sur ceux qui ne
sont pas prêts à remettre présentement
celle-ci en cause. »
Les pro et les anti-Sardou, journalistes comme
artistes, font entendre leur voix. Ses
soutiens écrivent dans les colonnes du Figaro,
de Paris Match ou même du Monde. Plusieurs
artistes, pourtant engagés à gauche, le
soutiennent, Yves Montand, Serge Reggiani,
Bernard Lavilliers ou encore Maxime Le
Forestier, au nom de la liberté d'expression.
Début 1977, plusieurs « comités anti-Sardou »
se forment, qui se donnent pour but d’empêcher
le chanteur de donner ses récitals au cours de
la tournée qui commence en février 1977 : ils
organisent des manifestations en province
contre sa venue, l’accueillent par des
insultes à son arrivée, peignent des croix
gammées sur les véhicules de sa caravane,
distribuent des tracts très virulents. Une
bombe est même retrouvée dans la chaufferie de
Forest National, à Bruxelles. Michel Sardou
prendra la décision d’annuler les deux
derniers concerts de sa tournée.
En 1978 paraît un opuscule intitulé Faut-il
brûler Sardou ? écrit par Louis-Jean Calvet et
Jean-Claude Savelli.
Vers un Sardou plus consensuel (1977-1980
Devant l'ampleur des événements, Michel Sardou
prend du recul avec la chanson à caractère
social — sans y renoncer pour autant —, comme
le témoignent les chansons Le Prix d'un homme
et Monsieur Ménard, extraits de l'album de
1978 Je vole, qui évoquent respectivement un
enlèvement (l'actualité de cette année-là
étant marquée par l'enlèvement d'Aldo Moro en
Italie28 ou encore celui du baron Empain en
France) et la violence scolaire (un professeur
frappé par un élève).
En 1977, sort un album qui renoue avec la
chanson d'amour et lui vaut quelques sommets
dans les hits parade : La Java de Broadway
s'écoule à plus d'un million d'exemplaires23,
il contient notamment la chanson éponyme ou
encore le single le plus vendu de toute sa
carrière29, succès de l'été 1977, le slow Dix
ans plus tôt. Ce 33 tours, comme celui de 1978
Je vole, lui permettent d’enregistrer des
records de vente (preuve que les événements
récents n’ont pas altéré sa popularité). Les
chansons font la part belle à l'introspection,
au retour vers l'enfance et à l'amour,
principalement avec les tubes En chantant et
Je vole.
Sardou se marie avec Babette en octobre
197726. Son quatrième et dernier enfant, Davy,
naît le 1er juin 1978.
En 1978, du 28 octobre au 29 novembre, il se
produit pour la première fois au Palais des
congrès de Paris confirmant son statut
d'artiste de premier plan de la scène
française. Le Temps des colonies est au
programme, mais pas J'accuse ni Je suis pour,
l'artiste ayant définitivement renoncé à
l'interpréter sur scèneN 2.
Les albums de 1979 (Verdun) et 1980
(Victoria), qui poussent plus loin cette
logique intimiste et personnelle, afficheront
moins de tubes et moins de titres sortis en 45
tours. Des rumeurs circulent d’ailleurs un
temps sur une éventuelle maladie grave, car
Sardou se fait plus rare dans les médias. Il
semble que les événements de 1976 l’aient
durablement affecté.
À propos de la chanson En chantant, il
déclarera : « J'avais besoin d'une vraie
chanson populaire, facile à entendre et simple
à retenir. Les chansons de combat commençaient
à me fatiguer. J'avais dans l'idée de changer
de métier. J'étais malade, et aucun médecin ne
savait de quoi je souffrais. Quelqu'un m'a
conseillé de partir en voyage ; en m'assurant
que j'allais m'ennuyer partout, mais qu'en
rentrant je serais guéri. Je suis parti. »
En 1980, il est, sur le double album de la
comédie musicale Les Misérables, la voix
d'Enjolras, personnage du roman éponyme de
Victor Hugo. Il y interprète notamment la
chanson À la volonté du peuple.
Une popularité toujours croissante (1981-1991)
Pendant les années 1980, Michel Sardou voit sa
popularité atteindre des sommets. Tout au long
de cette période, il produit de nombreux
tubes, aidé par la diffusion radiophonique
massive, avant chaque sortie d'album, d'une
chanson qui semble conçue spécialement pour la
bande FM (Afrique adieu, Chanteur de jazz,
Musulmanes, La même eau qui coule...). L’album
de 1981 (qui contient deux de ses plus grands
succès : Les Lacs du Connemara et Être une
femme), entre au Livre Guinness pour le niveau
de ses ventes.
En outre, la fréquentation de ses spectacles,
au Palais des congrès de Paris puis, à partir
de 1989, au Palais omnisports de Paris-Bercy,
est sans cesse croissante. Il se produit la
plupart du temps à guichets fermés et bat des
records de durée dans plusieurs salles. Les
Français le citent régulièrement comme leur
chanteur préféré, devant Johnny Hallyday et
Jean-Jacques Goldman.
Les textes de Sardou sont devenus beaucoup
plus consensuels. Même les quelques titres «
engagés » (le chanteur réfute encore et
toujours ce qualificatif) qu’il sort pendant
la décennie ne suscitent que peu d'émoi, que
ce soient Vladimir Ilitch (1983), à la fois
hommage aux idéaux de Lénine et dénonciation
des dérives du régime communiste en URSS, Les
Deux Écoles (1984), qui évoque l’opposition
école libre / école publique au moment du
projet de loi Savary, ou Musulmanes (1986),
regard amer sur la condition de la femme dans
les pays arabes. Cette dernière chanson, qui
se veut avant tout un hommage aux femmes
arabes, fera par ailleurs l'effet d'un démenti
aux suspicions de racisme qui avaient pu
planer sur lui, tout comme Le Privilège (1990)
sera perçu comme un démenti aux accusations
d’homophobie portées à son égard, dans la
mesure où Sardou reconnaît l'avoir chantée
pour « dénoncer l'amalgame entre homosexualité
et perversion ». Au sujet de Musulmanes, il
déclarera le 26 novembre 2012 : « Je regrette
que des gens bruyants stigmatisent une
communauté à des fins électoralistes. J'avais
écrit Musulmanes pour rendre hommage à une
civilisation, une culture déjà montrée du
doigt à l’époque. Mais là, ça devient dément.
»
Il participe à deux reprises au rallye
Paris-Dakar, en voiture, comme co-pilote de
Jean-Pierre Jabouille, en 1984 et en 1985.
Cette expérience est à l'origine de l'écriture
de la chanson Musulmanes.
En 1987, Michel Sardou obtient la
reconnaissance de ses pairs en recevant aux
Victoires de la musique la Victoire de la
chanson originale pour Musulmanes38. Il fait
son premier passage sur la scène du Palais
omnisports de Paris-Bercy en 1989. Chaque
représentation se termine par une mise en
scène de Robert Hossein impliquant plus de
cent figurants sur la chanson Un jour la
liberté, écrite spécialement pour commémorer
le bicentenaire de la Révolution française. Au
terme de la tournée, le 3 février 1990, il
reçoit une Victoire de la musique pour avoir
fédéré le plus grand nombre de spectateurs.
L'opus Le Successeur paru en 1988, malgré son
million d'exemplaires vendu, n'affiche pas de
succès probant bien que deux titres soient
parus en singles (La même eau qui coule et
Attention les enfants... danger).
En 1989, il participe à la chanson caritative
de Charles Aznavour Pour toi Arménie, parue
quelques mois après le séisme du 7 décembre
1988 ayant violemment frappé l'Arménie. Il y
interprète un couplet entier.
Michel Sardou, qui était un ami de Coluche et
était présent le jour de la création des
Restos du Cœur, participe avec Véronique
Sanson, Jean-Jacques Goldman, Johnny Hallyday
et Eddy Mitchell à la première tournée des
Enfoirés, en 1989 (il y participera également
en 1998, 2004 et 2005).
Un succès plus discret, mais un public
toujours fidèle (1991-2001)
Dans les années 1990, Michel Sardou se fait
plus discret dans les médias et sur les ondes.
Il n'y a guère que Le Bac G (1992), chanson
sur le système éducatif français, qui crée des
réactions.
L'album Le Privilège (1990) affiche trois
singles (Marie-Jeanne, Le Privilège et Le
Vétéran) et s'écoule à presque un million
d'exemplaires. Cet album ainsi que la tournée
qui suit (Bercy 91) lui valent la Victoire de
la musique du Meilleur interprète masculin40.
Deux ans plus tard, en 1992, l'album Le Bac G
crée une polémique. Les vers « Vous passiez un
bac G, un bac à bon marché dans un lycée
poubelle/L'ouverture habituelle des horizons
bouchés.../Votre question était "Faut-il
désespérer ?" », extraits de la chanson du
même nom, sont perçus par certains comme une
provocation adressée au ministre de
l'Éducation nationale Lionel Jospin, qui ne se
retient pas de déclarer refuser qu'un «
saltimbanque » lui fasse la leçon. Certains
enseignants dénoncent également une démarche
démagogique, voire réactionnaire.
Michel Sardou en concert a Paris-Bercy en
1998.
Les albums Selon que vous serez, etc., etc.
(1994) et Salut (1997), malgré leur bon niveau
de ventes, donnent peu de hits, mis à part la
chanson Salut qui se veut un hommage au public
pour ses trente ans de fidélité. Cet album
contient aussi le titre Mon dernier rêve sera
pour toi où il « s'offre » Johnny Hallyday et
Eddy Mitchell en tant que choristes, et qui
s'adresse implicitement à l'homme d'affaires
Bernard Tapie, qui connait des démêlés avec
l'administration fiscale.
Si le chanteur paraît être moins dans l'air du
temps, cette relative discrétion s’explique en
partie par sa rupture avec ses principaux
collaborateurs (Pierre Delanoë pour les
paroles et Jacques Revaux pour les
compositions), ainsi que par une priorité
nouvelle donnée à ses activités d’acteur.
Ainsi, après avoir joué dans le film Promotion
canapé en 1990, il joue dans plusieurs
téléfilms et monte plusieurs fois sur les
planches.
S’il se distingue moins en radio, Sardou n’en
rencontre pas moins toujours le même vif
succès sur scène, continuant à battre des
records de fréquentation. Du 10 janvier 1995
au 10 juin 1995, il se produit sur la scène de
l'Olympia pour 113 représentations jouées à
guichets fermés, ce qui constitue un record de
longévité pour cette salle. Il obtient par
ailleurs, en 1999, la Victoire de la musique
du plus grand nombre de spectateurs rassemblés
au terme d'une même tournée pour les près de
575 000 personnes réunies au Palais omnisports
de Paris-Bercy et à travers la France.
En juin 1999, Babette et Michel Sardou
divorcent après près de 22 ans de vie commune.
Il se marie une troisième fois le 11 octobre
1999 avec l'ancienne rédactrice en chef du
magazine Elle Anne-Marie Périer. Ils sont unis
par Nicolas Sarkozy à la mairie de
Neuilly-sur-Seine.
L'album Français sort en 2000. La plupart des
chansons sont coécrites avec son ami Michel
Fugain (l'opus propose par ailleurs une
reprise du titre de Fugain Je n'aurai pas le
temps). Sa sortie précède une tournée faisant
une nouvelle fois escale à Paris-Bercy pour 18
représentations. La tournée rencontre à
nouveau le succès et à son terme, Michel
Sardou annonce vouloir mettre fin à sa
carrière de chanteur48. Un différend
l'opposant à sa maison de disque, le chanteur
rompt avec Tréma le 27 mai 2002, une démission
rendue effective au 31 décembre 2002 par
décision judiciaire.

Le renouvellement (2001-2009)
Concert de Michel Sardou au Palais des sports
en 2005.
Michel Sardou semble dans un premier temps se
retirer de la scène musicale pour se consacrer
à ses activités de comédien et de directeur du
théâtre de la Porte-Saint-Martin, qu'il a
acheté en 2001.
Sur la saison 2001-2002, il y joue le rôle
principal de la pièce L'Homme en question en
compagnie de Brigitte Fossey et sous la
direction de Félicien Marceau. Sa performance
d'acteur laisse la critique mitigée50. Il
revend l'année suivante ses parts du théâtre à
son associé et producteur, Jean-Claude Camus.
Après la signature en 2004 d'un contrat auprès
de la major du disque Universal Music, la
sortie d’un nouvel album intitulé Du plaisir
et sa participation comme parrain à l'émission
Star Academy, Michel Sardou reprend la scène
avec une nouvelle grande tournée en 2004-2005
au Palais des sports de Paris, à l’Olympia, en
province, en Belgique (où il sera fait
officier de l'ordre de la Couronne), en Suisse
et au Canada. Ce retour est couronné de succès
et son nouvel opus se vend à plus de 1 200 000
exemplaires, et obtient la certification
disque de diamant5. Le duo avec le chanteur
québécois Garou, La Rivière de notre enfance,
lui ouvre à nouveau les portes des principales
radios musicales généralistes, chose qui
n’était plus arrivée depuis 1992. En 2004, il
est le chanteur le mieux payé de France.
Son premier double album, Hors format, sort le
13 novembre 2006. Il comprend vingt-trois
nouvelles chansons dont un duo avec Chimène
Badi, Le Chant des hommes et Beethoven. Hors
format a atteint depuis les 400 000
exemplaires vendus, et est certifié double
disque de platine. En 2007, lors d'une
conférence de presse pour la présentation de
sa tournée, il annonce que celle-ci sera « la
dernière »53. Il est au Zénith de Paris du 25
avril au 6 mai 2007 et en tournée en France,
Belgique et Suisse, du 9 mai 2006 au 15
décembre 2007.
Il accorde une importance supplémentaire à ses
activités de comédien ; ainsi, il est, à
partir du 30 octobre 2008, au théâtre des
Variétés dans la pièce Secret de famille
d'Éric Assous, avec son fils Davy Sardou et
Laurent Spielvogel54. La pièce est jouée
jusqu'à fin avril 2009. En septembre 2009, la
troupe entame une tournée en France, en
Belgique et en Suisse.
Nouvelles tournées et théâtre (2010-2016)
Michel Sardou entouré de Florence Coste et
Katia Miran dans Si on recommençait, à la
Comédie des Champs-Élysées en 2014.
L'album Être une femme 2010 sort le 30 août
2010 ; la chanson éponyme, remixée par le DJ
Laurent Wolf, et Et puis après sont les titres
phares de cet opus qui inclut un duo avec
Céline Dion, Voler. En septembre 2014, il
reconnaît que ce duo n'a pas été une bonne
expérience personnelle, du fait que les deux
chanteurs ont dû enregistrer leurs parties
séparément et que le clip a été réalisé sans
lui.
Le chanteur se produit à l'Olympia du 13
janvier au 6 février 2011, puis il tourne, du
11 février au 8 mai 2011, à travers la France,
la Belgique et la Suisse. Son périple s'achève
au Palais des sports de Paris, où il chante du
11 mai au 15 août 2011. En mars 2011, il
annonce sur son site se séparer de son
producteur Jean-Claude Camus, pour
retravailler avec Gilbert Coullier.
Le 30 novembre 2012, il débute au Havre une
nouvelle tournée nommée Les grands moments58.
Un best-of identiquement nommé est paru le 22
octobre 2012. Prévue jusqu'en décembre 2013,
la tournée le conduit à travers la France, la
Belgique, la Suisse, le Canada, le Luxembourg,
Monaco et le Liban. Elle compte trois dates au
Palais omnisports de Paris-Bercy en décembre
2012 et cinq à l'Olympia en juin 2013. Après
ces trois représentations à Paris-Bercy, il
devient l'artiste ayant ressemblé le plus
grand nombre de spectateurs dans cette
salle60, dans laquelle il totalise par
ailleurs 91 représentations. Les concerts
parisiens précédent une tournée d'été et
d'automne, mais des ennuis de santé
contraignent le chanteur à annuler, en
novembre 2013, les dernières dates du tour Les
Grands Moments61. À la suite de ces problèmes,
il déclare « faire une pause » dans la
musique.
À partir du 27 septembre 2014, il est à
l'affiche d'une nouvelle pièce de théâtre
jouée à la Comédie des Champs-Élysées et
intitulée Si on recommençait, écrite par
Éric-Emmanuel Schmitt et mise en scène par
Steve Suissa. Il partage les planches avec,
entre autres, Anna Gaylor (initialement,
Françoise Bertin tenait le rôle mais,
souffrante, elle fut hospitalisée après
quelques représentations avant de décéder le
27 octobre 2014) et Florence Coste.
La bande originale du film d'Éric Lartigau La
Famille Bélier sorti en décembre 2014 est
quasiment exclusivement composée de chansons
du répertoire de Michel Sardou, interprétées
notamment par Louane Émera, actrice principale
de la comédie. La chanson Je vole est, selon
la scénariste Victoria Bedos, au fondement du
scénario65. Le film rend hommage au passage à
l'œuvre du chanteur (Éric Elmosnino, qui
incarne le professeur de musique, déclare
ainsi dans le film que « Michel Sardou est à
la variété française ce que Mozart est à la
musique classique : intemporel. »).
Du 22 septembre 2015 au 31 janvier 2016, il
est de retour sur les planches au théâtre de
la Michodière pour la pièce Représailles
écrite par Éric Assous, mise en scène par Anne
Bourgeois et dans laquelle il partage
l'affiche avec Marie-Anne Chazel. Après un
grand succès à Paris, la pièce est ensuite
jouée, d'octobre 2016 à février 2017, en
tournée en France, en Belgique et en Suisse.
Le Choix du fou et La Dernière Danse
(2017-2018)
Michel Sardou annonce le 8 décembre 2016 au
journal télévisé de TF1 une nouvelle et
dernière tournée de chansons intitulée La
Dernière Danse. Il précise toutefois que ce
n'est pas une tournée d'adieu, mais plutôt de
remerciement pour un public qui le suit depuis
cinquante ans.
Son 26e album, intitulé Le Choix du fou,
paraît le 20 octobre 2017 et contient dix
titres inédits, dont huit sont signés ou
cosignés avec Pierre Billon. L'album prend la
tête des ventes lors de sa deuxième semaine
d'exploitation. Le succès concomitant de
Sardou et nous, album de reprises de ses
chansons par de jeunes artistes, s'inscrit
dans une certaine redécouverte de son
répertoire qu'illustre aussi La Famille
Bélier, auprès d'un public plus jeune.
Lui-même raconte : « Maintenant, j'ai une
clientèle qui va de cinq à douze ans ».
Michel Sardou aux Francofolies de Spa lors de
sa tournée La Dernière Danse.
Michel Sardou le 26 décembre 2017 à La Seine
musicale, interprétant Les Lacs du Connemara.
Le 21 octobre 2017, France 2 diffuse Michel
Sardou - Le Dernier Show, une émission
présentée par Stéphane Bern et dans laquelle
Michel Sardou donne ce qui est annoncé comme
sa dernière prestation musicale télévisuelle.
Le programme attire près de 4,1 millions de
téléspectateurs, se plaçant ainsi en tête des
audiences de la soirée.
Le 20 décembre 2017, France 3 diffuse le
documentaire de Laurent Luyat Michel Sardou -
Le Film de sa vie, dans lequel le chanteur
revient sur sa carrière avec des archives
télévisées inédites.
Après une tournée dans les festivals en été et
une tournée à l'automne en province, en
Belgique et en Suisse, Michel Sardou se
produit à La Seine Musicale, nouvelle salle de
l'ouest parisien située dans la ville de
Boulogne-Billancourt, du 26 décembre 201771 au
7 janvier 2018. Le chanteur confie la
production de ce nouveau projet à Thierry.
Michel Sardou donne son dernier concert à la
Scène Musicale le 12 avril 2018, sans adieu
pour autant, l'artiste voulant désormais se
consacrer exclusivement au théâtre.

Vie privée
Michel Sardou se marie avec Françoise Pettré
en 1965, alors qu'il est âgé de dix-huit ans,
pour s'émanciper de l'autorité parentale76, la
majorité étant à l'époque établie à vingt et
un ans. Leur première fille, Sandrine, naît le
15 janvier 1970 et la seconde, Cynthia, le 4
décembre 1973. Ils divorcent en 1977.
Il se marie une deuxième fois, le 14 octobre
1977, avec Elizabeth Haas, dite « Babette »
(sœur de l’astrologue Christine Haas). Elle
est la mère de ses fils Romain, né le 6
janvier 1974, et Davy, né le 1er juin 1978.
Mais la tumultueuse relation qu'ils mènent
durant plus de vingt années, ponctuée
d'infidélités78, les pousse au divorce en
1998. Le chanteur déclare entretenir un
rapport amical avec elle depuis leur
séparation.
Michel Sardou se marie une troisième fois le
11 octobre 1999 avec l'ancienne rédactrice en
chef de Elle, Anne-Marie Périer. Nicolas
Sarkozy, alors maire de Neuilly-sur-Seine, se
charge de les unir dans sa mairie.
Le fait que son premier fils Romain soit
devenu écrivain, mais surtout que son second
fils Davy soit devenu comédien perpétue la
dynastie d'artistes de la famille Sardou. Davy
déclarera dans une interview accordée au
Figaro : « Il y avait quelque chose de
magique. Je n'ai pas choisi ce métier par
atavisme, je ne me suis pas dit que je devais
continuer la dynastie pour que mes proches
soient fiers de moi. Jouer, c'était une envie.
»
Bien qu'il ait toujours été particulièrement
discret sur sa vie privée, Michel Sardou a vu
sa fille Cynthia mise sous les feux de la
rampe médiatique en 1999. La journaliste, qui
allait rejoindre son véhicule le soir du 24
décembre 1999, est victime d'un viol
collectif. Elle raconte ce traumatisme dans le
livre Appelez-moi Li Lou, paru en 2005. Si
elle a, durant de longues années, pris de
froides distances avec son père, elle lui
témoigne aujourd'hui une grande reconnaissance
pour l'avoir soutenue.
Michel Sardou est aujourd'hui cinq fois
grand-père : Loïs (fils de Sandrine),
d'Aliénor, Gabriel et Victor-Scott (enfants de
Romain) et de Lucie (fille de Davy).
Il est également notoire que Sardou a
entretenu des relations cordiales avec le
président de la République François
Mitterrand, malgré des opinions politiques a
priori opposées, qui l'a par ailleurs décoré
de la légion d'honneur. Il entretient aussi
une amitié avec l'ancien président Nicolas
Sarkozy qui a assisté à son concert le 7 juin
2013 à l'Olympia, bien qu'il ait pris ses
distances avec lui depuis.
Depuis les années 1970, il est passionné par
les chevaux et le sport hippique. En 2011, il
décide de s'impliquer dans ce domaine et
achète peu à peu sept chevaux de course. L'un
de ses chevaux remporte le Prix de Louvigny en
2015.
Opinions politiques
Bien qu'il soit toujours considéré comme un
des principaux « chanteurs de droite »
français (certaines de ces chansons lui ayant
d'ailleurs valu d'être taxé de « fasciste »,
voir plus bas), Michel Sardou cite Pierre
Mendès France et François Mitterrand parmi ses
hommes politiques préférés : « Mes hommes
politiques préférés sont morts : de Gaulle,
Mendès, Mitterrand ». Il aurait également
milité en faveur de Georges Pompidou.
Il déclare aujourd'hui n'être « ni de droite,
ni de gauche, mais chanteur populaire » et
critique la mondialisation : « Aujourd’hui tu
dépends d’un connard qui est à l’autre bout du
monde, qui fait faillite et d’un seul coup 5
000 mecs en Provence sont au chômedu. Je
n’aime pas cette mondialisation. Et le
président ne peut pas y faire grand-chose ».
Michel Sardou émet un avis critique à propos
de la classe politique actuelle, tous horizons
confondus.
Ainsi, après avoir un temps soutenu Nicolas
Sarkozy, il s'est finalement déclaré déçu par
son action lors de son quinquennat, lui
reprochant d'avoir beaucoup promis et peu
tenu. Des déclarations qui furent peu
appréciées par l'intéressé et qui valurent à
Michel Sardou d'être convoqué à l'Élysée (un
jour férié), pour le lui faire savoir. « On
s'est expliqués, je lui ai redit que
j'attendais autre chose de lui, de sa
politique. Je suis reparti et il me fait
toujours la gueule. Il est très rancunier. »
Après cet épisode, il annonça en 2011 que pour
la prochaine présidentielle, tout était
possible, même qu'il vote à gauche, mais il
vota blanc finalement.
Après l'élection de François Hollande, il
annonce qu'il aurait finalement préféré un
second mandat de Nicolas Sarkozy. Il déclare
en 2013 que « s'[il] avait 25 ans, [il]
quitterait la France ». Concernant la gauche
dans son ensemble, il affirme : « C’est pas la
vraie gauche, c’est la gauche où il y a un
malentendu. C’est à dire qu’avec la gauche les
gens s’imaginent que les petits vont grandir
et les gros vont maigrir et en fait, c’est les
gros qui maigrissent et les petits qui
maigrissent encore plus ».
Enfin, il se prononce contre le suffrage
universel, argumentant : « C'est le boulevard
des promesses qui ne sont jamais tenues.
N'importe qui peut se présenter. Moi, demain,
si j'ai un peu de pognon, je m'inscris, je
passe à la télé et je propose un programme,
c'est ridicule ».
Analyse de l'univers artistique
Sardou interprète, auteur et compositeur
Articles détaillés : Liste des chansons
écrites par Jacques Revaux et Liste des
chansons écrites par Pierre Billon.
Sardou est surtout connu en tant que chanteur.
Il sait jouer du piano et de la guitare, mais
il a fallu attendre le Zénith 2007 pour le
voir jouer de ces instruments sur scène
(guitare sur Allons danser en ouverture et
piano sur Cette chanson n'en est pas une, en
rappel du concert).
S'il a très rarement écrit pour d'autres
artistes (une chanson écrite pour Dalida,
Chanter les voix, une pour Séverine en 1971,
Vivre pour moi ou encore pour Michel Fugain,
Derrière une chanson, Changement de cavalière
pour Sylvie Vartan, La Femme d'un ange pour
Mireille Darc), nombreux sont ceux qui ont
collaboré avec lui. Ainsi, pour les
compositions, on retrouve très fréquemment les
signatures de Jacques Revaux, Jean-Pierre
Bourtayre, Didier Barbelivien ou encore Pierre
Billon, et ses paroliers les plus fréquents
sont Pierre Delanoë, Didier Barbelivien,
Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle et Pierre
Billon.
Depuis 2000, Sardou ne collabore plus avec ces
auteurs-là (sauf Barbelivien), mais a fait le
choix du renouvellement de son équipe, en se
tournant vers des personnalités plus jeunes,
comme Jacques Veneruso, Robert Goldman (ce
dernier écrivant pour lui sous le pseudonyme
de J. Kapler) ou Daran, auteur de huit des
vingt-trois chansons de l'album Hors format.
Mais ces collaborations ne doivent pas
occulter son actif d'auteur et de compositeur,
voire d'auteur-compositeur. On le retrouve
régulièrement parolier, puis compositeur
occasionnel. Il est auteur et compositeur
unique sur dix de ses titres : J'y crois
(1978), L'Anatole, Méfions-nous des fourmis,
Verdun (1979), Les Noces de mon père (1981),
Mélodie pour Élodie (1985), 55 jours, 55
nuits, La Chanson d'Eddy (1992), Tout le monde
est star (1994), La Vie, la Mort, etc. (2004).
On remarque donc que Michel Sardou n'est pas
seulement l'interprète d'un répertoire taillé
sur mesure par des collaborateurs, mais bien
un auteur à part entière, et un compositeur
occasionnel, bien qu'il ne soit pas un
auteur-compositeur-interprète au sens strict,
c'est-à-dire l'unique artisan de la
quasi-totalité de son répertoire.
Comment classer Sardou ?
Par la grande diversité des styles explorés et
des thèmes abordés, Michel Sardou est
difficile à classer dans une catégorie
précise. Les qualificatifs les plus
fréquemment employés pour le définir sont «
chanteur populaire » et « chanteur de
variétés », en même temps que « chanteur
engagé », ce qui peut s'apparenter au
paradoxe. Au regard de sa discographie
entière, ne semblent privilégiés ni le texte,
ni la mélodie, ni l'orchestration, ni la voix.

Style musical
Vue de la scène centrale lors du concert de
Michel Sardou à Bercy en 2001.
Musicalement parlant, Sardou a plus souvent
opté pour un style « neutre », difficile à
rattacher à un genre précis, et ne cherchant
pas plus à plaire au jeune public qu'au public
plus âgé. Par exemple, il est difficile de
classer la chanson La Maladie d'amour dans une
catégorie plus précise que celle de « variétés
». Cependant, le chanteur a su adapter son
style à chaque époque et intégrer les
nouvelles sonorités à son identité musicale.
On remarque par exemple, dans certaines
chansons de la fin des années 1970 ou du début
des années 1980, l'influence du disco
(J'accuse, Être une femme103), ainsi que
l'abondance des synthétiseurs dans les albums
des années 1980 (Rouge, Chanteur de jazz, La
même eau qui coule...).
Les seules constantes qui semblent se dégager
dans l'hétérogénéité des orchestrations et des
mélodies sont l'importance des cuivres et la
récurrence des envolées vocales, qui sont
mises au service d'un certain sens de la
dramatisation et d'un lyrisme parfois
volontiers qualifiés de grandiloquents104. Ces
traits typiques se retrouvent dans bon nombre
de ses succès : Le France, Je vais t'aimer,
Les Lacs du Connemara, Vladimir Ilitch,
Musulmanes... Certaines de ses chansons, moins
connues, poussent à l'extrême ces
caractéristiques et rentrent dans une tonalité
que l'on peut qualifier d'épique : Un accident
(1975), Un roi barbare (1976), Je ne suis pas
mort, je dors (1979), L'An mil (1983), Vincent
(1988), Loin (2004) ou encore Beethoven
(2006).
Style littéraire
Michel Sardou en concert à Forest National en
2007.
Du point de vue littéraire, Sardou ne
recherche pas l'innovation : ses textes
suivent des schémas classiques, marqués par
des rythmes réguliers épousant les mélodies,
et par la présence constante de la rime, à
l'exception de quelques très rares chansons
(Une lettre à ma femme, 1985). Cela s'explique
en partie par la régularité de ses
collaborations avec les paroliers Pierre
Delanoë et Didier Barbelivien, gardiens d'un
certain classicisme de la chanson française.
Les mots sont souvent simples, issus du
langage courant, éventuellement familier,
Sardou n'hésitant pas, parfois, à l'emploi de
jurons (« Le monde est moins beau qu'il n'est
con » - Le Prix d'un homme, 1978 - « Je ne
peux pas te traiter de putain, parce que je
suis loin d'être un saint » - Déborah, 1979).
C'est moins la crudité du langage, qu'illustre
par exemple le simple titre d'une chanson
comme Putain de temps (1994), que celle des
situations décrites par ses textes qui a pu
jouer un rôle dans la cristallisation de
réactions violentes à son encontre au cours
des années 1970, contribuant à son étiquetage
comme chanteur « populiste », voire «
démagogue » ou encore « réactionnaire ».
Les thèmes récurrents
Dans le répertoire de Sardou cohabitent des
thèmes caractéristiques de la chanson de
variétés, comme la fibre lyrique (l'amour, les
relations filiales, la fuite du temps), et des
sujets propres à la chanson à texte (son style
d'écriture est parfois qualifié de « variété à
texte »106) ou à la chanson engagée (la
critique sociale et politique, la mort), mais
aussi des domaines habituellement plus
fréquents en littérature qu'en chanson
(l'histoire, le voyage). Cet amalgame de
thèmes empruntés à différents genres de
chansons opposés empêche de le circonscrire
dans un style bien précis, mais forge son
identité artistique.
Ainsi les chansons sur l'amour sont les plus
nombreuses (on compte parmi les plus célèbres
Et mourir de plaisir, La Maladie d'amour, Je
vais t'aimer...), ce qui n'est pas étonnant de
la part d'un chanteur dit « de variétés ».
Mais elles sont suivies de près par les
chansons relatives à la politique ou décrivant
notre société et ses mœurs. On trouve dans
cette catégorie des chansons telles que Le
France, J'accuse, Les Deux Écoles, Le Bac G,
Selon que vous serez, etc., etc. ou Allons
danser.
Sardou semble également accorder une grande
importance à l'enfance, ainsi qu'aux relations
entre parents et enfants : Petit, Une fille
aux yeux clairs, Je vole, Il était là, Merci
Pour Tout (Merci Papa), Une femme ma fille,
Attention les enfants... danger...
Non sans lien avec ce précédent thème, on
trouve de nombreuses chansons consacrées au
temps qui passe et à la mort, parmi lesquelles
Je ne suis pas mort je dors, Vivant, Les
Routes de Rome, La même eau qui coule, Putain
de temps... Il faut sans doute rattacher à ce
thème les chansons consacrées à tel ou tel
événement historique, dont Les Ricains,
Danton, L'An mil et Vladimir Ilitch.
Le thème de l'armée et de la guerre est
omniprésent dans son œuvre. Il semble que
Sardou ait été profondément marqué par son
service militaire (Le Rire du sergent, Encore
deux cents jours) et que la guerre soit un
sujet qui l'interpelle (Les Ricains, Si
j'avais un frère au Viêt Nam, La Marche en
avant, Verdun, La Bataille...).
Enfin, une caractéristique singulière de son
répertoire est le fait qu'il comporte de
nombreuses chansons de voyage, ou évoquant une
contrée éloignée : Les Lacs du Connemara,
Afrique adieu, Musulmanes...
Exemple : chansons sur les États-Unis
Le goût de Sardou pour les chansons de voyage
se met plusieurs fois au service de son
attirance et de sa fascination pour les
États-Unis. Bien que Sardou ait souvent été
présenté comme un chanteur « cocardier » et «
patriote », il a en réalité consacré plus de
chansons à ce pays, dans lequel il a vécu
plusieurs années au début des années 1990 (il
a possédé une maison à Miami), qu'à la France.
Le drapeau des États-Unis.
Son tout premier succès, Les Ricains, est
parfois considéré comme étant l'expression
d'un tropisme atlantiste de ses orientations
politiques et géographiques. Suivront, parmi
les plus célèbres, La Java de Broadway ou
Chanteur de jazz. Cette attirance était vue
d'un mauvais œil au début des années 1970,
quand Sardou semblait défendre l'intervention
et la politique américaines en pleine guerre
du Viêt Nam.
S'il évoque souvent ce pays avec un certain
idéalisme - comme dans L'Amérique de mes dix
ans, Happy Birthday ou Je vous ai bien eus («
Je disais souvent l'Amérique, je sais que moi
j'irai un jour, et que j'en reviendrai plus
riche que Dupont de Nemours ») - il exprime
par moments un désenchantement réel, comme
dans Los Angelien, qui de la vie en Californie
dit qu'on passe « trois cents jours sans pluie
sans rien à raconter », ou encore dans Huit
jours à El Paso qui, écrite à la suite d'un
voyage dans le Colorado avec Johnny Hallyday
en 1978, déplore la disparition de l'ambiance
Far West au profit de la modernité.
Michel Sardou continue aujourd'hui à placer
Les Ricains, La Java de Broadway et Chanteur
de jazz dans ses spectacles. Depuis 1973, il a
inscrit Les Ricains à son tour de chant à
trois reprises, les deux premières dans des
conditions bien particulières : en 1991, au
moment de la guerre du Golfe ; en 2004-2005,
lors de la seconde intervention américaine en
Irak. Enfin, il la reprend en 2013 lors de la
tournée Les Grands Moments en version country.
Influences et filiations
Par l'aspect syncrétique de son répertoire,
Sardou n'est l'héritier d'aucun chanteur
français en particulier. Il se reconnaît
néanmoins dans une tradition de chanteurs
francophones à forte popularité, celle de
Jacques Brel, Jean Ferrat ou Charles Aznavour.
Vis-à-vis de ses contemporains, il s'apparente
aussi bien aux rockers français Johnny
Hallyday et Eddy Mitchell qu'aux artistes de
variété Claude François et Michel Fugain ou
aux chanteurs « engagés » Renaud et Maxime Le
Forestier[travail inédit ?]. Mais dans les
années 1970, et même encore aujourd'hui, il
est souvent comparé à Serge Lama (son « grand
rival »), non pas pour leurs styles distincts,
mais en opposant et en comparant les chanteurs
populaires qu'ils sont alors, pour établir
lequel des deux est le digne héritier de la
chanson française.
Il revendique avoir voulu « faire du Brel » au
tout début de sa carrière, pendant l'époque
antérieure aux Bals populaires. L'influence du
chanteur belge se retrouve dans certaines
chansons comme Le Surveillant général, où les
dernières paroles (« quand je tiens dans mes
bras une femme trop fière qui se refuse à me
donner un peu plus que le nécessaire »)
peuvent évoquer celles de Au suivant (« chaque
femme, à l'heure de succomber entre mes bras
trop maigres, semble me murmurer "Au suivant !
Au suivant !" »).
Sardou n'a jamais caché non plus son
admiration pour Charles Aznavour et
l'influence que celui-ci a pu avoir sur son
œuvre. Michel Drucker déclare en 1994 que «
dans le registre de la chanson populaire de
qualité Michel est le successeur naturel
de Charles. ».
Dans son répertoire, les références à Charles
Trenet sont le reflet d'une autre de ses
inspirations (L'Anatole en 1979, qui est avant
tout un hommage au chanteur, puis La Maison
des vacances en 1990).
Michel Sardou a aussi souvent fait état de
l'influence que Johnny Hallyday, idole de sa
jeunesse, a exercée sur son œuvre. Il le
rencontre pour la première fois en 1963, sur
le tournage du film D'où viens-tu Johnny ?,
auquel participe son père Fernand Sardou.
Alors adolescent, celui-ci écrit sa première
chanson, intitulée Le Dernier métro, pour
Johnny, mais elle ne voit jamais le jour112.
Au cours des années 1970, nombreuses sont ses
chansons marquées par l'influence du « chant
de Hallyday » : Tuez-moi, Les Villes de
solitude (1973), J'ai 2000 ans, Le bon temps
c'est quand (1974), La Tête assez dure (1978),
il n'est pas jusqu'à J'accuse (1976) ou Un
accident (1975), qui ne soient dans cette
veine « hallydayenne », cette singulière façon
de donner de la voix.
Il est également difficile de discerner
clairement ses héritiers parmi les chanteurs
de la génération qui le suit. Des chanteurs
comme Patrick Bruel ou Garou exploitent la
fibre « chanteur populaire » et ne cachent
d'ailleurs pas leur admiration pour
lui113,Cit. 5. Bénabar est également
quelquefois comparé à lui, ayant même été
qualifié de « Sardou de gauche », mais,
contrairement à Florent Pagny, il nie que
Sardou ait eu une influence sur son œuvreCit.
6. Il prétend même que cette comparaison est
effectuée par certains détracteurs qui «
insinuent l’idée que Bécaud ou Sardou n’ont
fait que de la merde. Figurez-vous qu’il y a
pas mal de chansons de Sardou pour lesquelles
j’ai une faiblesse ».
Plus récemment encore, ce sont les DJ Dimitri
Vegas & Like Mike qui ont remixé Les Lacs
du Connemara.
Controverses
Michel Sardou aura cristallisé nombre de
polémiques, de réactions hostiles et de
querelles tout au long de sa carrière. La
portée de ses chansons a largement dépassé le
simple cadre artistique : elle a une évidente
dimension sociologique, voire politique. Il
n'est en effet pas commun qu'un chanteur de
variété suscite des réactions jusqu’aux plus
hauts niveaux de l’État, comme Sardou a pu le
faire, depuis Les Ricains en 1967, interdite
par le général de Gaulle, jusqu’au Bac G, en
1992, qui lui valut de se faire qualifier de «
saltimbanque » par le ministre de l’Éducation
nationale de l’époque, Lionel Jospin.
Toutefois les polémiques autour du chanteur
ont surtout atteint leur paroxysme dans les
années 1970.
Les accusations
Michel Sardou en 2005.
Ce sont essentiellement les chansons de Michel
Sardou, souvent à cause de quelques vers, de
quelques mots, mais aussi parfois du fait
d'idées exprimées, de prises de positions, qui
sont à l'origine des griefs portés contre lui.
Pour ses détracteurs, Michel Sardou serait
principalement sexiste, homophobe et fasciste.
Néanmoins, Michel Sardou n'a jamais été
victime d'attaques de la part de la communauté
homosexuelle et ces accusations se sont
rapidement dissipées. La chanson Le Privilège,
sortie en 1990, donne d'ailleurs l'image d'un
Sardou tolérant, compréhensif et ouvert à
propos du thème de l'homosexualité. Il ira
même jusqu'à modifier le texte de la chanson
J'accuse, puisque depuis 1991, il ne prononce
plus « J'accuse les hommes de croire des
hypocrites moitié pédés, moitié hermaphrodites
» mais « J'accuse les hommes de se croire sans
limites, j'accuse les hommes d'être des
hypocrites » lorsqu'il la chante en concert.
En outre, il explique dans son autobiographie
publiée en 2009 que la « folle du régiment »
évoquée dans la chanson Le Rire du sergent
n'était pas le sergent, mais lui-même.
Le point de vue de Sardou
Le chanteur, loin d’être insensible aux
réactions qu’il a pu susciter, les a souvent
déplorées, exprimant à la fois son regret
d’être mal compris de la part d’un certain
public, et son étonnement devant les
proportions que peuvent prendre certaines
polémiques.
Pour se défendre, il utilise régulièrement une
argumentation sur la nature et la valeur de ce
qu’est une chanson. Il soutient en effet ne
pas chercher à transmettre de message
politique ou idéologique à travers ses textes
et affirme par conséquent que les réactions
passionnées et politisées qu'ils ont pu
susciter sont injustifiées et erronées, car en
décalage avec ses intentions :
« Je ne me rendais pas bien compte non plus de
la portée des chansons. Pour moi, ce n'étaient
que des chansons. Pas des professions de foi
».
Sa thèse est ainsi celle d’un cantonnement du
chanteur dans la sphère artistique : l’artiste
peut traiter de sujets politiques et
polémiques, mais toujours dans une démarche
purement esthétique et scénique, et non par
engagement militant.
Acteur
Cinéma
1982 : L'Été de nos quinze ans de Marcel
Jullian : Bernard.
1987 : Cross de Philippe Setbon : Thomas
Crosky, dit Cross.
1990 : Promotion canapé de Didier Kaminka :
Bernard.
Il fait de la figuration (non crédité au
générique) dans :
1955 : Quatre jours à Paris d'André
Berthomieu145
1957 : Le Chômeur de Clochemerle de Jean Boyer
: un enfant sur un manège146
1965 : Le Lit à deux places de Jean Delannoy :
le télégraphiste147,148
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : un
jeune résistant149.
Téléfilms
1993 : L'Irlandaise de José Giovanni : Régis
Cassani.
2003 : Le Prix de l'honneur de Gérard Marx :
le colonel Christian Legoff.
Théâtre
Michel Sardou en 2008 dans Secret de famille
au Théâtre des Variétés.1996 : Bagatelle(s) de
Noël Coward, mis en scène par Pierre Mondy,
théâtre de Paris, avec Natacha Amal, Philippe
Khorsand, Frédéric Diefenthal ;
1999 : Comédie privée de Neil Simon, mis en
scène par Adrian Brine, théâtre du Gymnase
Marie-Bell, avec Marie-Anne Chazel ;
2001 - 2002 : L'Homme en question de Félicien
Marceau, mis en scène par Jean-Luc Tardieu,
théâtre de la Porte-Saint-Martin, tournée,
avec Brigitte Fossey, Davy Sardou ;
2008 - 2009 : Secret de famille d'Éric Assous,
mis en scène par Jean-Luc Moreau, avec Davy
Sardou, Laurent Spielvogel, Mathilde Penin,
Élisa Servier et Rita Brantalou. La pièce est
jouée à Paris au Théâtre des Variétés, puis en
tournée en province avec une distribution
légèrement modifiée (Chloé Berthier remplaçant
Mathilde Penin) ;
2014 : Si on recommençait d'Éric-Emmanuel
Schmitt, mis en scène par Steve Suissa,
Comédie des Champs-Élysées, avec Félix
Beaupérin, Dounia Coesens, Florence Coste,
Katia Miran et Françoise Bertin150. Le 30
septembre 2014, après trois jours de
représentation, Françoise Bertin est
hospitalisée dans la nuit. Quelques
représentations, dans les jours suivants, sont
annulées151. Un mois plus tard, le 26 octobre
2014, elle décède152. Depuis son
hospitalisation, elle est remplacée par la
comédienne Anna Gaylor.
2015 - 2016 : Représailles d'Éric Assous, mis
en scène par Anne Bourgeois, au Théâtre de la
Michodière, avec Marie-Anne Chazel153, Laurent
Spielvogel, Caroline Bal, Emma Gamet, Térésa
Ovidio, Valérie Vogt et Michaël Rozen.
Directeur de théâtre
Le 1er juin 2001, il achète et prend la
direction du théâtre de la Porte-Saint-Martin,
où fut créée la célèbre pièce d'Edmond Rostand
Cyrano de Bergerac en 1897, avec son
producteur de spectacle Jean-Claude Camus. En
2003, il décide de revendre ses parts à son
associé, qui lui, ne veut pas quitter les
lieux.
Distinctions
Décorations
1985 : chevalier des Arts et des Lettres ;
distinction remise par le Président de la
République François Mitterrand156.
1988 : chevalier de l'Ordre National du
Mérite[réf. souhaitée]
1993 : chevalier de la Légion d'honneur,
distinction remise par François Mitterrand.
Celui-ci entend célébrer le « talent d'un
grand artiste », avant de citer les chansons
Les Ricains, Un enfant, La Maladie d'amour et
Musulmanes.
2001 : Grande médaille de la chanson
française, remise par l'Académie française.
2001 : officier de l'ordre national de la
Légion d'honneur, distinction remise par
Jacques Chirac.
2005 : officier de l'ordre de la Couronne
(Belgique), distinction remise par le ministre
de la Coopération et du Développement, Armand
De Decker.
2009 : insignes de colonel de Réserve
citoyenne de l'Armée de l'Air.
[Quand ?] Michel Sardou reçoit également le
titre de commandeur du Croissant d'or de la
part de la Grande Mosquée de Paris pour avoir
écrit la chanson Musulmanes (1986), chantée
selon Sardou « pour rendre hommage aux femmes
arabes », et le chanteur d'ajouter : « Les
arabes ont une culture extraordinaire : ils
nous ont apporté la philosophie, le commerce
et l'algèbre.
Victoires de la musique
1987 : Victoire de la chanson originale pour
Musulmanes.
1990 : Victoire du plus grand nombre de
spectateurs au terme d'une même tournée (Bercy
89 : 17 000 spectateurs à chacun des 18
concerts de Paris-Bercy).
1991 : Victoire de l'artiste interprète
masculin de l'année (album Le Privilège et le
succès de la tournée 1991).
1999 : Victoire du plus grand nombre de
spectateurs au terme d'une même tournée (près
de 580 000 personnes).
Autres récompenses
1970 : Prix Vincent-Scotto pour Les Bals
populaires
1970 : Grand prix Sacem pour Les Bals
populaires
1971 : Prix de l'Académie Charles-Cros pour
l'album J'habite en France
1982 : Chevalier du Tastevin
‘‘ ANNIVERSAIRES DE NAISSANCE
POUR JANVIER"
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